Transition et rénovation énergétique dans les Pays de la Loire
Panorama d’une région prometteuse en matière de transition énergétique
7ème région de France en termes de superficie, les Pays de la Loire constituent un territoire pérenne, relativement ancré dans ses objectifs de transition énergétique et en accord avec son identité régionale. Région attractive de part un littoral de 450 km, un vaste réseau de transport et des communes en plein boom (Nantes, Saint-Nazaire, Angers, Le Mans etc.), la région voit son dynamisme économique et immobilier croître ainsi que son habitat ancien se moderniser. Ici, on compte seulement 8 % de passoires énergétiques ! La part de logements économes de la région s'élève quant à elle à 22 %, soit l'une des plus élevées de France.
Néanmoins, les Pays de la Loire doivent désormais redoubler d’efforts pour traverser le plafond de verre qui séparent la région de ses objectifs de rénovation énergétique en France. Avec un secteur du bâtiment représentant 43 % de la consommation énergétique globale du territoire, la région a tout intérêt à massifier dès aujourd’hui la rénovation énergétique de ses bâtiments, notamment dans ses départements les moins urbanisés. Il s'agit d'apporter une qualité de vie supérieure via une offre complémentaire et durable, notamment en subvention pour les propriétaires (occupant, bailleur).
Logements économes
4ème sur 13 régions de France
22 %
Sociétés du bâtiment
1ère sur 13 régions de France
8 %
Primes CEE (2015-2019)
8ème sur 13 régions de France
Le top du territoire
Les énergies renouvelables
+36 %
de production globale en 5 ans
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Transition énergétique en Pays de la Loire : quelle direction prend la région ?
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Transition énergétique en Pays de la Loire : quelle direction prend la région ?
Des objectifs forts de transition énergétique, encore à concrétiser
La région, qui met la transition énergétique au cœur de ses préoccupations suit également les objectifs définis par le SRADDET en matière de lutte contre le changement climatique et de maîtrise de la consommation d’énergie.
D’ici à 2050, les Pays de la Loire ambitionnent de diviser par deux leur consommation énergétique et de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre de 80 %. Un objectif cohérent, à l’heure où deux métropoles de la région (Nantes et Angers) ont été sélectionnées par la Commission européenne pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2030. Ces dernières devront élaborer un contrat de ville climatique, et mettre en place un plan global de neutralité carbone. Au total, 360 millions d’euros sont alloués, pour la période 2022-2023.
Pour ce qui est de la rénovation énergétique à proprement parler, , la région Pays de la Loire s’est récemment dotée d’un service dédié nommé Mon Projet Rénov, ayant vocation à accompagner les particuliers dans leur projet de réhabilitation énergétique. Le projet, qui a reçu un financement du programme Horizon de l’Union européenne, vise la rénovation de 500 logements modestes/an et de 700 logements BBC en copropriété. La région soutient également les initiatives locales aux côtés de l’ADEME telles que le guichet numérique de Nantes métropole, la plateforme “je rénove” du Pays des Herbiers ou encore Eco rénove, de la communauté d’agglomération de Saint-Nazaire (la Carène).
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Transition énergétique en Pays de la Loire : quelle direction prend la région ?
CEE en Pays de la Loire : une contribution cohérente avec l’effort national attendu
La part de CEE délivrés en région est l’un des principaux indicateurs de l’efficacité de la politique de transition énergétique. En Pays de la Loire, on dénombre 445 millions d’euros reversés entre 2015 et 2019 (79 Tw).
Sur les années, cela représente entre 4 et 7 % des efforts nationaux, un résultat cohérent avec la démographie et la superficie des Pays de la Loire.
Si la région a peiné à démarrer sa période de CEE en 2016 sur les CEE précaires, on constate qu’elle a en revanche bien rattrapé son retard pour atteindre sur une seule année 192,7 millions d’euros en 2019. Ce signal, cohérent avec la tendance nationale, est ici relativement marqué.
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Transition énergétique en Pays de la Loire : quelle direction prend la région ?
Travaux de rénovation énergétique : quelle couverture RGE pour la région ?
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Malgré un besoin relativement réduit en rénovation énergétique (8 % seulement de passoires sur son territoire et une zone climatique H2), la région des Pays de la Loire compte l’une des meilleures couvertures en professionnels Reconnus Garants de l'Environnement soit 7,6 %.
Cela représente 4 200 sociétés sur les 55 200 sociétés du bâtiment que compte le territoire !
La majorité sont compétentes en isolation intérieure (2 700 professionnels), mais pas que : elles sont souvent polyvalentes. La part de professionnels qualifiés en couverture, charpente et isolation des toits est par exemple similaire (2 600 professionnels), tout comme celle des professionnels certifiés en menuiseries intérieures (2 300). Ces typologies de travaux sont généralement les plus déterminantes en matière de confort thermique et d'efficacité énergétique en milieu résidentiel.
Si l’on s’intéresse maintenant à la représentation des zones de tension artisanale en Pays de la Loire, on remarque qu’il n’est finalement pas si simple d’accéder à un professionnel qualifié*.
En région Pays de la Loire, il semble que la tension artisanale soit le fruit de plusieurs facteurs.
En zone urbaine autour des communes de Nantes, d’Angers, du Mans, de Laval, de la Roche-sur-Yon ou encore de Saint-Nazaire, les professionnels certifiés RGE ne manquent pas. Ils se concentrent d’ailleurs autour de ces zones urbaines. Malgré tout, du fait d’un parc résidentiel dense et vieillissant, la demande en acteurs certifiés RGE est supérieure à l’offre !
En zone rurale, notamment dans le Maine-et-Loire, la très forte tension artisanale est quant à elle probablement liée à une très faible implantation de sociétés certifiées RGE. On n’en compte par exemple que trois domiciliées dans la commune de Noyan-Villages, à l’extrême nord-est du Maine-et-Loire !
Enfin, comme ailleurs en France, les zones côtières sont particulièrement sujettes à une forte tension artisanale du fait de leur parc résidentiel secondaire, dont les enjeux de réhabilitation sont particulièrement centraux.
Finalement, la région des Pays de la Loire s’en tire plutôt bien, si l’on compare sa tension artisanale avec celle d’autres territoires français. 5,4 % de son territoire est situé en zone de “très forte” tension.
*Plus l’indice de tension artisanale est fort, moins il est facile d’accéder à une société certifiée RGE pour ses travaux de rénovation énergétique.
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Transition énergétique en Pays de la Loire : quelle direction prend la région ?
Le renouvelable en Pays de la Loire : un mix énergétique à consolider
La région Pays de la Loire ne se distingue pas par son autonomie énergétique en matière d’électricité : 78 % de cette énergie consommée est importée des régions voisines. Les installations électriques renouvelables sont elles aussi peu présentes sur le territoire puisqu’elles permettent seulement de couvrir 7,3 % des besoins en électricité contre environ 19,6 % au niveau national. L’énergie thermique fossile représente encore 66 % de la production annuelle en électricité.
Heureusement, à l’instar des autres régions, la production globale d’énergies renouvelables a fortement progressé dans les Pays de la Loire. En 2018, on constatait déjà + 36 % de production globale en 5 ans pour atteindre 11,6 TWh. Les émissions de gaz à effet de serre étaient quant à elles réduites de 3 % sur la même période, un signal encourageant bien qu’encore à ses prémisses.
Dans la région, c’est finalement l’énergie éolienne qui est la plus prometteuse avec une croissance exponentielle. Entre 2015 et 2020, la part produite a augmenté de 90 % pour atteindre 2 395 GWh, selon les données ouvertes des Réseaux Energie. Au global, l’éolien compte pour 21 % du mix énergétique de la région, loin devant les autres EnR.
Qu’en est-il maintenant de la biomasse ?
Le très faible taux de boisement des Pays de la Loire (12 % contre 31 % en France) et une zone climatique H2 - induisant un plus faible besoin en chauffage et en climatisation – impliquent que la biomasse soit encore peu représentée dans les foyers de la région, malgré une augmentation du nombre d’utilisateurs (500 000 ménages en 2021). Sur le million de m3 récoltés en 2021, 28 % étaient consacrés au bois-énergie contre 55 % au bois d’œuvre.
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Etat des lieux du parc immobilier en Pays de la Loire
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Etat des lieux du parc immobilier en Pays de la Loire
Un territoire attractif et dynamique
La région des Pays de la Loire affiche une offre de logements assez diversifiée, principalement constituée de maisons.
Sur les 2 027 500 habitations, on compte effectivement 1 455 745 logements individuels soit 72 % du parc total. Les maisons individuelles sont d’ailleurs majoritaires dans chacun des départements et gagnent du terrain en matière de constructions neuves, creusant d’autant plus l’écart avec le volume d’appartements neufs.
Ce signal contraste d’ailleurs avec la tendance généralement constatée en France et selon laquelle la part d’appartements neufs ne cesse de croître. Ainsi en Loire-Atlantique, la seconde période de construction dominante pour les maisons est 1991-2005 ! Cela explique notamment qu’en Pays de la Loire, ces biens immobiliers affichent généralement un meilleur DPE que celui des territoires voisins.
Notons tout de même que le pourcentage de maisons diminue à mesure que l’on s’approche effectivement des grandes agglomérations : on compte 40 % d’appartements en Loire-Atlantique contre 28 % seulement dans la région.
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Etat des lieux du parc immobilier en Pays de la Loire
Un parc immobilier préservé malgré de nettes disparités
Le parc immobilier en fonction de ses performances énergétiques (neuf inclus)
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Abordons justement la question de l’état du parc immobilier en Pays de la Loire.
Sur les 538 600 DPE réalisés entre 2011 et 2020, on compte seulement 8 % de passoires énergétiques et 30 % de biens énergivores (neuf inclus), de très bons pourcentages en France. Pour rappel, on compte 18 % de passoires énergétiques à l’échelle du pays.
La région Pays de la Loire est relativement jeune et aisée, très active économiquement et urbanisée.
L’architecture globale reste assez récente et les programmes neufs sont légion notamment autour du littoral, expliquant notamment les bonnes caractéristiques énergétiques du parc immobilier.
Bien entendu, si l'on compare le DPE moyen neuf inclus avec celui du parc ancien, le constat est moins glorifiant.
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Etat des lieux du parc immobilier en Pays de la Loire
Marché immobilier et dynamisme : la maison toujours dominante
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Dans la lignée du volume des biens de la région, la maison est le bien majoritairement vendu tous départements confondus entre 2014 et 2019. Elle concerne 44 % des transactions immobilières enregistrées, contre 38 % pour les terrains et 18 % pour les appartements.
Le département le plus urbanisé à savoir le 44 (Loire-Atlantique) compte seulement 25 % de transactions liées aux appartements, un pourcentage relativement faible pour un département métropolitain (Nantes métropole).
739 000, c’est le nombre de biens immobiliers vendus en Pays de la Loire depuis 2014, majoritairement des maisons.
Du fait de l’inflation grandissante dans l’aire d’influence de Nantes et d’Angers, les prix des appartements comme des maisons ont explosé dans la région.
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Etat des lieux du parc immobilier en Pays de la Loire
Des prix conditionnés par un rayonnement économique mais surtout touristique
En Pays de la Loire, on enregistre +18 % sur le prix au m² des appartements et +11 % sur celui des maisons entre 2019 et 2021, malgré la crise. Il faut compter dans la région 98 €/m² pour un terrain, et :
L’appartement est d’ailleurs le bien le plus cher partout, même dans la Sarthe et en Mayenne.
Après le 44, le département le plus onéreux est la Vendée du fait de son littoral et de la part de résidences et de tourisme secondaires notamment. Le département est finalement moins accessible que le Maine-et-Loire, pourtant plus urbanisé.
Remarquons tout de même que Le Mans, troisième ville du département, ne se distingue ni en matière d’état du parc immobilier, ni de transactions immobilières, ni de prix. Ceci est peut-être dû à la baisse démographique subie aux frontières de la Sarthe au profit des départements limitrophes.
Notons d’ailleurs que seulement 12 % des permis de construire de la région ont été délivrés en Mayenne et dans la Sarthe contre 38 % en Loire-Atlantique, témoignant d’une dynamique urbaine beaucoup moins intense.
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Qui vit en Pays de la Loire ?
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Qui vit en Pays de la Loire ?
Une population en forte croissance du fait de l'attractivité de la région
En Pays de la Loire, on compte 3 571 500 habitants en 2018, positionnant la région au 8ème rang français en termes de population.
Si la démographie est relativement équilibrée par rapport à la superficie de la région, on constate toutefois que le territoire compte la plus forte croissance de France après la Corse et l’Occitanie : + 0,7 % entre 2013 et 2019 (soit 25 000 habitants par an).
Cet engouement est notamment le fruit des métropoles de la région - Nantes concentre 35 % de la population globale - et de l’attrait du littoral. 69 % du gain total de population est concentré en Loire-Atlantique, alors que le département ne compte que 37 % des résidents. Ailleurs dans les Pays de la Loire, cette croissance est plus mesurée voire négative.
3 781 423
d'habitants
64,1 %
de propriétaires occupants
82,8 %
de résidences principales
2 147 €
Salaire mensuel net moyen
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Morphologie du territoire : les Pays de la Loire
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Morphologie du territoire : les Pays de la Loire
Un territoire à faible relief, favorable aux cultures
Avant toute chose, on note que les Pays de la Loire sont caractérisés par un faible relief : c’est la région de France la plus plate ! Du fait de son littoral de plus de 400 km, de son climat doux, de ses plaines et de son vaste réseau hydrographique (le bassin Loire-Bretagne), le territoire est bien sûr propice au développement de l’agriculture. A l’heure actuelle, 68 % de la région est valorisée par l’agriculture et l’élevage bovin. Les vignobles également, sont légion et représentent plus de 40 000 hectares de territoire.
Autre spécificité régionale relative à la morphologie du territoire, la présence de plus de 100 000 hectares de marais poitevin (dont 28 000 hectares inondés, la Venise Verte) qui non seulement caractérise le paysage régional mais également une partie de son architecture. La fameuse maison maraichine est plutôt répandue dans les Pays de la Loire à proximité de ces zones naturelles (tuiles, roseaux, pierres de taille, des matériaux traditionnels aux bonnes performances thermiques et dont l’ensemble est produit aux alentours).
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Morphologie du territoire : les Pays de la Loire
Une région historique au patrimoine remarquable
Outre le marais poitevin, les Pays de la Loire ont bien sûr beaucoup à offrir en termes de patrimoine naturel et culturel. Le Val de Loire, fort axe économique, est également le seul site classé du fait de son ensemble de châteaux et de terres cultivées. A travers lui, de multiples sites historiques sont valorisés tels que la commune historique de Saumur, par exemple.
Finalement, 2 149 immeubles sont protégés dans les Pays de la Loire, notamment dans le Maine-et-Loire et la Sarthe. Le Maine-et-Loire compte d’ailleurs la très nette majorité des PSMV et des AVAP de la région, pour protéger ce patrimoine remarquable. Ils sont présents à Saumur, Angers, mais aussi Aubigné-sur-Layon et Chaumont d’Anjou.
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