Transition et rénovation énergétique en Bretagne

La transition énergétique de la Bretagne, un territoire riche et unique à l’attractivité naturelle

Situé à l’extrême ouest de la France et relativement enclavé, le territoire breton conserve une attractivité sans faille sur les dernières décennies, portée par sa morphologie et la promesse d’une meilleure qualité de vie.

Le patrimoine breton, fait de dizaines de cités de caractères, de monuments historiques, de métropoles détruites puis reconstruites et de maisons anciennes soulève de forts enjeux de réhabilitation bien identifiés par la région.

En matière de rénovation énergétique, la région Bretagne fait figure de bonne élève, avec 21% de logements économes et 7% de ses entreprises qualifiées RGE. Le taux de passoire thermiques, lui, est faible : seulement 9%, soit moins que la moyenne nationale à 11%.

Depuis des années, celle-ci se donne les moyens du changement et dessine progressivement les contours d’un territoire énergétiquement plus responsable, en accord avec son identité régionale et les objectifs de rénovation énergétique en France. Apprenons-en plus.

Logements économes

5ème sur 13 régions de France

21 %

Sociétés du bâtiment

3ème sur 13 régions de France

7 %

Primes CEE (2015-2019)

9ème sur 13 régions de France

481M €

Le top du territoire

Energies renouvelables

17 %

de l'énergie consommée est produite par le barrage de la Rance

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Transition énergétique en Bretagne : une impulsion régionale forte

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Transition énergétique en Bretagne : une impulsion régionale forte

Un accompagnement transverse pour massifier la rénovation énergétique

Les particuliers bretons peuvent désormais compter sur un réseau de 29 espaces France Rénov (anciennement Faire), dont 10 rien qu’en Ille-et-Vilaine. Ces guichets ont pour objectif d’informer, de conseiller et d’accompagner les particuliers ou les entreprises dans leur projet de rénovation énergétique.

La région affiche clairement son ambition liée à la transition énergétique à travers son site Ambition Climat Energie. Son engagement passe par la poursuite de différents objectifs :

  • Maîtriser la demande énergétique

  • Développer le renouvelable

  • Réduire les émissions de GES

  • Améliorer la qualité de l’air

  • Adapter le territoire aux changements climatiques

L’objectif est, entre autres, de diminuer de 35 % la consommation d’énergie globale d’ici à 2040. La plateforme dédiée, ambition-climat-energie.bzh permet de lier les différents acteurs et réseaux de la transition énergétique entre aux, via la circulation d’informations et de conseils liés au climat.

Pas moins de 32 orientations stratégiques sont suivies par la région, et des stratégies déployées de concert avec l'ADEME. Le bâtiment notamment, responsable de 45 % de la consommation d’énergie totale de la Bretagne, reste parmi les secteurs à prioriser. Au programme, la réhabilitation progressive des logements sociaux et de l’habitat privé ainsi que l’intégration des énergies renouvelables dans les programmes de construction/rénovation.

Faire de la transition énergétique une priorité transversale des contrats de territoires notamment dans le secteur du bâtiment est un souhait affirmé par la région ; c’est aussi une priorité.

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Transition énergétique en Bretagne : une impulsion régionale forte

Etat des lieux des CEE en Bretagne

Concernant les primes CEE classiques déclarées, la région Bretagne a amorcé un excellent démarrage en 2015 lors du début de la 3ème période, avec près de 18 Twh déclarés, correspondant à près de 11 % de l’effort national et 100 millions d’euros. On constate par la suite une baisse conséquente du volume déclaré (8 Twh soit 5 % de l’effort national).

Cette diminution est en grande partie conditionnée par les CEE classiques mais aussi par la dynamique portée par quelques départements. A tendance similaire, on constate par exemple que le Finistère est bien le département breton ayant conditionné ces chiffres. On y note la plus nette diminution du volume de CEE déclarés : 2 Twh en 2016 contre 8 l’année précédente !

Finalement, la région a désormais retrouvé puis dépassé ses chiffres de 2015. Le volume déclaré est en augmentation depuis 2016 avec une nette accélération de 2018, tous départements et tous types de CEE confondus.

Si l’on s’intéresse à la période 2015-2019, la région Bretagne aura tout de même vu 86 Twh délivrés sur son territoire – équivalents à près de 481 millions d’euros d’aides reversées - dont 72 % adressés aux ménages classiques et 28 % aux précaires.

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Transition énergétique en Bretagne : une impulsion régionale forte

La Bretagne dispose-t-elle d'une bonne couverture RGE ?

Indice de tension artisanale Bretagne

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A ce jour, 7 % des sociétés bretonnes – soit 3 764 - détiennent la qualification RGE et sont donc habilitées à accompagner les ménages sur des chantiers d’efficacité énergétique. C’est l’un des pourcentages des plus élevés de France ! A contrario, le taux de passoires énergétiques de la région Bretagne est moins élevé que la moyenne française.

L’on pourrait croire que le terrain est particulièrement propice à l'amélioration des performances énergétiques du bâti. Mais qu’en est-il réellement ?

Ces variables (professionnels RGE, passoires, communes mais aussi parc de logement) ont été analysées et corrélées par Heero afin de déterminer l’indice de tension artisanale de la région Bretagne, autrement dit la facilité d’accès à un professionnel certifié. Résultat ? Un territoire régional conditionné, dans l’ensemble, par une tension artisanale moyenne à très forte.

Si l’on se réfère à la carte ci-dessus, on remarque que les zones à plus forte tension sont principalement situées le long des côtes et autour des grandes agglomérations : Rennes, Vannes, Quimper, Saint-Brieuc ou encore Brest. Il s’agit des localités les plus peuplées de la région. Ici, le volume de logements est tel que la demande reste dans la plupart des cas supérieure à l’offre de sociétés RGE.

La Bretagne étant en zone H2, les besoins énergétiques sont généralement stables, mais il ne faut pas oublier que la typologie des habitations (toitures très pentues) peut parfois générer à elle seule des problématiques liées à des déperditions énergétiques et notamment au niveau de la toiture.

En nous référant au graphique ci-dessus, nous constatons d’ailleurs que les compétences en couverture, charpente et isolation des toits sont détenues par pas moins de 60 % des sociétés RGE de la région !

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Transition énergétique en Bretagne : une impulsion régionale forte

Transition énergétique et déploiement du renouvelable sur le territoire breton

En Bretagne, la part de production et d’utilisation d’énergies renouvelables est en constante augmentation depuis 2010. A travers le barrage de la Rance, la région produit d’ailleurs elle-même 17 % de toute l’énergie consommée sur le territoire !

L’un des principaux faits notables en la matière concerne bien évidemment le Barrage de la Rance, dont l’usine fut la première au monde capable de générer de l’énergie en marée montante et descendante.

L’énergie marémotrice - centrale en région Bretagne du fait des caractéristiques de son territoire - produit à ce jour 33 % de toute l’énergie renouvelable de la région, une production équivalente à la consommation annuelle de 225 000 habitants.

L’implémentation du renouvelable sur le territoire régional est d’autant plus importante que 15 % du chauffage résidentiel de la région se fait encore au fioul ou au GPL domestique, classées parmi les énergies fossiles les plus polluantes. Cet axe de développement est donc fortement corrélé avec la stratégie de transition énergétique globale de la région.

bretagne énergies renouvelables

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Etat des lieux du parc immobilier en Bretagne

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Etat des lieux du parc immobilier en Bretagne

Résidences principales vs secondaires en Bretagne, une tendance bien affirmée

La Bretagne est caractérisée par une part non négligeable de maisons (71,2 % des biens du territoire) et par des résidences principales présentes à 79 % (contre 82,1 % en France). On note également 13 % de résidences secondaires et 8 % de logements vacants. Que pouvons-nous en déduire ?

Si on compare la Bretagne à quelques-unes des autres régions françaises comme la Normandie ou même aux chiffres de la France entière, on constate qu'elle comporte davantage de résidences secondaires (9,9 % en Normandie et 9,7 % en France), un constat plutôt cohérent avec le fait que la situation du territoire soit plus propice à la maison de vacances. Ces résidences secondaires se situent majoritairement en bord de mer, creusant encore plus les disparités entre ville et littoral et entre départements.

Ces maisons sont en général assez grandes : une majorité de 5 pièces ou plus contre 3 pièces pour un appartement. Notons que la part des HLM également, est très faible en région Bretagne (10 % contre 14 % à l’échelle nationale), peut-être aussi du fait du plus haut niveau de vie caractérisant cette région.

Si l’on s’intéresse à la représentation immobilière globale, on remarque vite que celle-ci est cohérente avec la répartition de la population de la région, plus nombreuse dans les départements du Finistère et de l’Ille-et-Vilaine, lesquels concentrent d’ailleurs plus d’appartements (métropoles de Brest et Rennes).

Si on compare la Bretagne avec d’autres régions plus vastes comme la Bourgogne-Franche-Comté (soit la 5ème plus grande région de France), on remarque que la Bretagne est relativement plus peuplée avec environ 500 000 habitants et près de 400 000 logements de plus, portant la part de la Bretagne à 5,3 % des logements français (contre 4 % pour la Bourgogne Franche Comté, pourtant 40 % plus vaste). Cela traduit une plus forte densité de population et confirme l'attractivité de la région Bretagne.

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Etat des lieux du parc immobilier en Bretagne

Un parc immobilier ancien, pourtant assez économe

La période de construction détermine directement l'efficacité énergétique du parc

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En termes de construction, les maisons bretonnes sont majoritairement sorties de terre dans les années 1971 à 2005, un profil assez intéressant puisqu’il est plus récent que celui des appartements !

Du côté des appartements donc, la période de construction prédominante est 1971-1995, suivie de près par la période 1946-1970. La part assez élevée de biens construits à cette période est peut-être portée par quelques territoires seulement à l’instar de Brest, fortement détruite puis reconstruite après-guerre sur la période 45-55.

Les constructions rapides et massives n’étaient alors régies par aucune réglementation thermique. Aujourd’hui, il s’agit majoritairement du parc le plus concerné par les enjeux de rénovation énergétique.

Cela explique peut-être que le pourcentage de passoires énergétiques soit plus élevé à l'échelle de la Bretagne entière (9 %) que dans certains de ses départements ruraux à dominante de maisons comme le Morbihan, par exemple (seulement 6 %).

Comme évoqué précédemment, le Finistère et le département de l’Ille-et-Vilaine comportent tous deux un nombre similaire de logements. Pourtant, il existe le double de passoires énergétiques dans le Finistère, département plus touché par la reconstruction post-guerre.

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Etat des lieux du parc immobilier en Bretagne

Comment se caractérise la dynamique immobilière en Bretagne ?

Pour première réponse, nous aborderons le fait suivant : la Bretagne est l’une des régions qui compte le plus fort taux d’inflation post-Covid. Contre toute attente, celui-ci est plus élevé pour les appartements que pour les maisons : on enregistre + 6 % pour les maisons et + 20 % pour les appartements, entre l’avant et l‘après crise.

Depuis 2014, 440 000 biens immobiliers ont été vendus en région Bretagne.

Malgré tout, comme à l’échelle française, on constate un recul global des ventes sur les trois types de biens représentés et notamment sur la maison, qui représentait 42 % des biens vendus depuis 2014. Le deuxième bien le plus vendu - à savoir le terrain, à 38 % – suit la même tendance.

A noter : les données immobilières disponibles sur l'année 2021 sont partielles.

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En Bretagne, la maison reste majoritairement représentée dans le volume des transactions globales et ce, tous départements confondus.

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Etat des lieux du parc immobilier en Bretagne

Des prix conditionnés en partie par les résidences secondaires

Côté prix, du fait de l’inflation notamment, c’est l’appartement qui domine le marché, dans trois départements sur 4 hormis le Finistère. Ici, les maisons et notamment les maisons secondaires côtières portent certainement les prix à la hausse. Il s’agit effectivement du département breton disposant du plus de côtes (1 430 km !). En 2021 tous départements bretons confondus, il fallait compter en moyenne :

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Qui vit en Bretagne ?

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Qui vit en Bretagne ?

Population et attractivité : la Bretagne séduit !

Située en zone climatique H2, la Bretagne compte une très grande majorité de maisons* (71,2 %) et séduit surtout les familles, présentes à plus de 60 % (suivies des ménages d’une personne à 39 %). Il s’agit donc sans conteste de l’une des régions les plus attractives de France, d’autant plus depuis la crise de la covid-19.

On constate donc sans effort un assez bon ratio d’attractivité pour une région pourtant excentrée à l’extrême ouest de la France, ne comportant pas d’autoroute et caractérisée par la présence d’un massif montagneux ancien favorisant son enclavement (à l’instar des Vosges).

*Dans son PLU mis à jour en 2021, le Pays de Brest décrit d’ailleurs la maison comme étant « l’un des objectifs de vie » et favorise donc ce type de bien, même à travers ses programmes neufs.

3 335 414

d'habitants

66,2 %

de propriétaires occupants

79,2 %

de résidences principales

2 116 €

Salaire mensuel net moyen

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Morphologie du territoire : la Bretagne

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Morphologie du territoire : la Bretagne

Morphologie régionale : la Bretagne les pieds dans l’eau

L’attractivité de la région Bretagne est en partie le fruit de sa morphologie, de sa situation et de son climat.

La région ne contient pas moins de 2 730 km de côtes soit 1/3 du territoire maritime français.

La région s’est progressivement bâtie autour de ses surfaces maritimes et de ses bassins versants (au nombre de 5), composant 55 % de son territoire.

La Bretagne est la première région de pêche de France !

Finalement, le territoire est actuellement l’une des régions les plus touristiques et naturelles de l'Hexagone avec 4 parcs naturels régionaux, 12 000 km de sentiers pédestres, 2 200 km de voies vertes.

C'est une région préservée et riche de nature : 25,3 % du territoire breton est recouvert d’espaces naturels et 62 % du territoire est dédié aux surfaces agricoles.

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Morphologie du territoire : la Bretagne

Un patrimoine architectural et culturel fort

Pas moins de 3 145 monuments historiques protégés sont recensés en Bretagne (phares, manoirs & châteaux, édifices religieux etc.), principalement dans les départements du Morbihan et de la Côte d’Armor.

Quant aux communes de la région, atypiques et riches de par leur patrimoine et leur architecture, celles-ci sont mises en avant à travers le dispositif national des “Petites Cités de Caractère”. Au nombre de 30 dans cette région, ces communes de moins de 6 000 habitants sont régies par un programme pluriannuel de restauration et de réhabilitation du patrimoine bâti.

Région fidèle à ses valeurs, au fort ancrage culturel et au patrimoine riche, la Bretagne est une région qui ne cesse de séduire.

Bien consciente des enjeux de la réhabilitation de son parc immobilier et de l’implémentation du renouvelable, elle tire parti de ses spécificités pour réinventer progressivement son territoire et conserver cette attractivité, notamment auprès des jeunes actifs et des familles.

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