Transition et rénovation énergétique dans les Hauts-de-France
Transition énergétique et réhabilitation profonde d’une région historique
Région historique à la forte identité territoriale, les Hauts-de-France constituent à l’heure actuelle l’une des régions les plus peuplées de France, malgré une relative perte d’attractivité. Caractérisée par l’ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais mais aussi par la présence d’une métropole européenne, la région se distingue par son unicité mais doit faire face à presque autant d’enjeux de transition énergétique que de spécificités identitaires.
Conserver l’attractivité de la région et consolider le pouvoir d’achat et la qualité de vie de ses ménages sont des problématiques fortes des Hauts-de-France, dont la résolution passe entre autres par une rénovation énergétique massive du parc immobilier. La région compte seulement 15 % de logements économes et 13 % de passoires énergétiques ! Il s'agit ainsi de permettre à tout propriétaire occupant ou bailleur de bénéficier de conseils et d'une aide financière complémentaire pour ses travaux de rénovation (installation d'un chauffage, isolation, ventilation, etc.). Dressons une vue d’ensemble du panorama immobilier de la région et de sa position en matière derénovation énergétique en France.
Logements économes
12ème sur 13 régions de France
15 %
Sociétés du bâtiment
6ème sur 13 régions de France
6 %
Primes CEE (2015-2019)
5ème sur 13 régions de France
Le top du territoire
Certificats d'Economie d'Energie
10 %
de l'effort national
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Transition énergétique : Dans les Hauts-de-France, le renouvelable est mis à l’honneur
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Transition énergétique : Dans les Hauts-de-France, le renouvelable est mis à l’honneur
Devenir l'un des territoires européens les plus avancés pour la transition énergétique
Pour répondre aux objectifs ambitieux énoncés par la région, les Hauts-de-France misent sur une forte dynamique Rev-3 et sur un partenariat fort avec la CCI Hauts-de-France, ayant notamment pour but de soutenir financièrement les projets à impact positif, dans la construction et la rénovation
Aussi, collectivités publiques et entreprises peuvent solliciter la région pour réaliser un diagnostic de maturité énergétique ou de traitement des déchets, mais aussi :
Effectuer une étude de dimensionnement d'un projet d'énergies renouvelables, une étude d'opportunité pour l'utilisation de matériaux biosourcés
Obtenir un accompagnement à l'établissement d'une stratégie environnementale
Former les collaborateurs à la démarche SSE (prévention des risques Santé, Sécurité, Environnement)
Etc.
Ainsi, si la région se distingue par un parc renouvelable en fort développement et un mix énergétique composé à 20 % d'EnR, la stratégie de la région se mesure de façon transverse, tous secteurs confondus.
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Transition énergétique : Dans les Hauts-de-France, le renouvelable est mis à l’honneur
CEE dans les Hauts-de-France : un effort conséquent
Premier élément notable : les Hauts-de-France se situent en zone climatique H1 c’est-à-dire froide, la zone privilégiée au titre des Certificats d’Economie d’Energie.
Ici, les besoins en rénovation énergétique sont d’autant plus élevés que la part de passoires énergétiques est relativement conséquente.
Fort heureusement, la région se distingue en matière de primes CEE délivrées depuis 2015 en contribuant à 10 % de l’effort national. C’est au-delà de la participation attendue de la région si on rapporte ce volume à sa superficie (8ème sur 13 régions de France).
Sur l'ensemble des certificats d'économie d'énergie délivrés dans la région depuis 2015, 70 % concernent le secteur résidentiel.
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Transition énergétique : Dans les Hauts-de-France, le renouvelable est mis à l’honneur
Rénover en trouvant les bons pros RGE : l’embarras du choix dans les Hauts-de-France
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La région des Hauts-de-France compte 6 % de sociétés RGE habilitées à réaliser les travaux de rénovation énergétique éligibles aux aides CEE ou au dispositif MaPrimeRénov' de l'Anah, soit un taux plus que correct si on le compare avec celui des autres régions françaises.
Il s’agit de 4 400 entreprises (sur 71 900 au total), un volume relativement élevé par rapport aux autres moyennes régionales, avec une répartition qui suit celle des grandes agglomérations et de l’aura économique.
En toute logique, les professionnels RGE (tout comme les pros en général) se concentrent donc autour des axes urbains : Beauvais, Arras, Lille. Département le moins peuplé, l’Aisne se distingue ici par une belle proportion de professionnels qualifiés et se positionne devant la Somme, notamment dans les métiers de la toiture et de l’isolation intérieure.
Cette répartition équilibrée induit finalement un niveau plutôt correct de tension artisanale, tous départements confondus. 15,1 % du territoire rencontre des difficultés d’accès à un professionnel RGE ; ces zones se concentrent autour des grandes villes telles que Lille et Amiens, ainsi que sur la façade littorale. Une proportion presque similaire du territoire régional ne rencontre quant à lui que très peu de problématiques d’accessibilité (14,2 %). Il s’agit de l’une des régions françaises à l’indice de tension le plus équilibré.
Il semblerait donc qu’ici, les propriétaires aient une partie des clés opérationnelles pour prendre en main la transition énergétique de leur logement (remplacement de chaudière, installation d'un système solaire combiné, etc.). Une bonne nouvelle, d’autant qu’en région Hauts-de-France, les enjeux en matière de rénovation énergétique sont nombreux : pas moins de 13 % de passoires énergétiques doivent y être rénovées en priorité ! On compte jusqu’à 20,8 % de ces logements énergivores dans l’Aisne.
La région dans son ensemble peut aussi compter sur un vaste réseau d’espaces France Rénov’ destinés à l’accompagnement des particuliers et des professionnels : pas moins de 16 guichets sont recensés rien que dans le Nord, 7 dans le Pas-de-Calais, 4 dans l’Oise et la Somme. L’Aisne quant à elle, ne compte qu’un seul guichet France Rénov’ actuellement recensé malgré sa taille et sa forte proportion de professionnels qualifiés.
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Transition énergétique : Dans les Hauts-de-France, le renouvelable est mis à l’honneur
Un mix énergétique à équilibrer via le déploiement des énergies vertes
A l’instar des autres territoires français, la région des Hauts-de-France ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici à 2030, et a pour cela déployé une stratégie forte de transition énergétique.
45 000, c’est le nombre d’emplois potentiellement générés par la stratégie de transition énergétique dans la région, d’ici à 2050.
Les objectifs liés à cette transition et notamment au développement du renouvelable sont très ambitieux puisqu’il s’agit de défendre un mix énergétique plus équilibré en multipliant par deux la production de ces énergies vertes d’ici à 2030 (en accord bien sûr avec les spécificités territoriales) !
La part d’éolien, déjà arrivée à saturation induit que cette énergie renouvelable ne fasse pas partie des objectifs de transition énergétique de la région (7 800 GWh en 2018 soit 4 400 éoliennes).
L'idée est en revanche de développer les énergies hydrauliques (quasiment inexistantes sur le territoire) mais aussi d’accompagner le déploiement de la biomasse et de la géothermie.
La région veut aussi devenir la première région européenne productrice de biométhane !
D’ores et déjà dans les Hauts-de-France, 20 % de la consommation d’électricité est couverte par des énergies renouvelables.
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Etat des lieux du marché immobilier dans les Hauts-de-France
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Etat des lieux du marché immobilier dans les Hauts-de-France
Un parc immobilier neuf et ancien toujours dominé par la maison
La région des Hauts-de-France est fortement caractérisée par l’agriculture (70 % de son territoire) mais aussi par son histoire minière, conditionnant à la fois la répartition et la typologie des biens du territoire.
Sur les 2 887 056 logements, on recense une très nette majorité de maisons (71,2 % contre 28,8 % d’appartements), notamment dans les départements les plus ruraux que sont la Somme et l’Aisne.
A l’heure actuelle, la maison reste même le bien le plus prisé en matière de constructions neuves, tous départements confondus. La part d’appartements neufs elle, diminue depuis les années 90 !
Qui dit majorité de maisons, dit également part élevée de résidences principales. Ici, on en dénombre 88,4 % soit un pourcentage bien supérieur à la moyenne nationale (82,1 %). Si la part des propriétaires et des locataires est similaire à la moyenne nationale, on note toutefois ici une plus grande part d’habitants logés en HLM : 19,4 % contre 14,7 % en France.
Ce pourcentage peut – peut-être - être mis en corrélation avec le fait que la région soit affublée du plus bas niveau de vie en France... Ici également, on retrouve l’espérance de vie la plus faible en France, cette dernière ayant même encore baissé en 2020 de près d’un an pour les hommes et de 9 mois pour les femmes.
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Etat des lieux du marché immobilier dans les Hauts-de-France
Un parc immobilier ancien cohérent avec la tendance nationale
Hauts-de-France : des spécificités régionales gonflant les enjeux de rénovation
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Si on s’intéresse maintenant à la répartition des logements dans les Hauts-de-France, on constate qu’elle est en parfaite corrélation avec la répartition de la population des départements.
Le Nord se distingue bien sûr du fait de sa métropole “européenne” (Lille), de la même façon que le Pas-de-Calais, département côtier relativement attractif et que l’Oise, portée par Beauvais et la proximité avec l’Ile-de-France.
Sur les maisons présentes dans la région, on constate une part élevée de maisons ouvrières mitoyennes au nord et à l’est, dont une majorité ont été construites avant 1919 et comportent les caractéristiques des anciens bassins miniers.
Ces maisons bien souvent en briques apparentes font la spécificité d’une partie de la région, mais constituent aussi un défi en soi en matière de rénovation et donc de transition énergétique.
La région des Hauts-de-France a également fait l’objet de nombreuses reconstructions suite à la 1ère guerre mondiale et voit ainsi la moitié de son parc immobilier construit avant les années 70 et les premières réglementations thermiques...
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Etat des lieux du marché immobilier dans les Hauts-de-France
Un marché inégal mais stable
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Parlant de ce marché immobilier, comment se porte-t-il dans les Hauts-de-France ?
Au total dans la région depuis 2014, on enregistre 59 % de transactions immobilières concernant les maisons, contre 27 % concernant les appartements et 14 % rapportées aux terrains.
Si la crise de la Covid-19 a affecté le volume de transactions globales, les départements les plus urbains ont bien évidemment le plus souffert (Nord et Pas-de-Calais), les particuliers se mouvant moins et recherchant davantage de grands espaces.
La maison étant la plus représentée ici, elle affiche la baisse la plus nette entre 2020 et 2021, même si elle reste majoritaire en termes de proportions depuis 2014.
Dans cette région à majorité de maisons, la crise de la Covid-19 a toutefois eu un impact favorable sur les prix.
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Etat des lieux du marché immobilier dans les Hauts-de-France
Des prix de l'immobilier en hausse, dominé par les appartements
Dans les Hauts-de-France, la maison se vendait déjà 10 % plus cher en 2021 par rapport à 2019, 7 % plus cher pour un appartement. Ainsi en 2021, il fallait donc en moyenne débourser 85 €/m² pour un terrain, et :
L'Oise se démarque avec un prix au m² supérieur pour les maisons, contrairement à tous les autres départements dans lesquels les prix sont portés par l’appartement.
Ici, il faut compter plus de 2 000 €/m² en moyenne pour une maison, il s’agit des prix les plus élevés de la région sur ce type de bien. Cela peut notamment s’expliquer par la proximité de la région parisienne : les maisons sont prisées pour leur situation et leurs coûts bien moins élevés qu’en Ile-de-France. Sur les appartements en revanche, le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme dominent les prix du marché.
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Qui vit dans les Hauts-de-France ?
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Qui vit dans les Hauts-de-France ?
Une population hétéroclite, une région en perte d'attractivité
Les 6 millions d’habitants que compte les Hauts-de-France en font la 5ème région la plus peuplée de France, alors même qu’elle ne se classe que 8ème sur 13 en termes de superficie (31 806 km²). Elle se positionne également seconde région la plus urbanisée de France avec près de 89 % de la population vivant en ville.
Cela se traduit très concrètement par une nette disparité entre le département du Nord - très urbanisé du fait de l’aire lilloise - et les autres départements (l’Oise jouissant quant à lui du rayonnement de l’Ile-de-France).
Ce département concentre à lui seul 40 % de la population et constitue d’ailleurs le département le plus peuplé à l’échelle de la France, malgré sa superficie relativement réduite.
6 004 108
d'habitants
57,5 %
de propriétaires occupants
88,4 %
de résidences principales
2 177 €
Salaire mensuel net moyen
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La morphologie du territoire : les Hauts-de-France
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La morphologie du territoire : les Hauts-de-France
Les Hauts-de-France, un territoire riche et fertile à deux pas de la Manche
Dans les Hauts-de-France, environ 68 % du territoire est dédié à l’agriculture en champs ouverts.
Région agricole, de pêche mais aussi région d’élevage, elle tire sans conteste parti de ses sols fertiles, de son relief avantageux et de sa très bonne irrigation (faite de petits cours d’eau et rivières) et se positionne comme la 1ère région agricole de France, notamment en matière de production de blé tendre, pommes de terre ou encore betteraves sucrières.
Sa productivité s’apprécie tant au niveau de cette agriculture que de sa production de bois, notamment.
Elle compte parmi les territoires les moins boisés de France (25 % seulement) mais consacre la moitié du bois récolté à l’énergie biomasse en optimisant chaque étape du processus de récolte.
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La morphologie du territoire : les Hauts-de-France
Un patrimoine historique remarquable, à protéger
Du côté du patrimoine à présent, la région recense 3 182 sites classés en égale mesure sur les cinq départements, entre châteaux, citadelles et sites gothiques.
Ceux-ci sont complétés par 8 sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco, dont l’église Saint-Jacques de Compiègne, la citadelle d’Arras ou encore le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, comprenant 109 sites. S’étendant sur environ 120 km, ce bassin minier historique conditionne fortement le paysage architectural du nord-est de la région : corons, habitats pavillonnaires, maisons ouvrières etc. Mais cette caractéristique, alliée au fait que la région se situe en zone froide, est génératrice de lourds enjeux en matière de rénovation énergétique.
Si les départements les plus urbains se veulent plus efficaces en matière de réhabilitation du parc immobilier, il reste du chemin à parcourir dans l’Aisne, l’Oise ou encore la Somme à la vue du taux de passoires énergétiques toujours présentes.
Fort heureusement, la région des Hauts-de-France a d’ores et déjà affirmé sa volonté de faire de la réhabilitation du bâti l’un des axes phares de sa stratégie de transition énergétique.
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