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Bilan carbone d’un chauffage au bois : quelles émissions de CO2 pour la biomasse ?

7 min de lecture

A l'échelle de l'habitat, le bois - donc la biomasse individuelle ou collective - suscite l’intérêt de nombreux propriétaires. Plus de 300 000 appareils domestiques de chauffage au bois sont vendus chaque année en France ! Pour répondre à la demande, de plus en plus d'installateurs se font également certifier RGE dans le domaine de la biomasse (+5 % d'installateurs en 2019, idem en 2020).

Chauffage confortable, moins onéreux que les autres énergies du marché telles que le gaz ou l'électricité, le chauffage au bois est dorénavant perçu comme une solution de chauffage écologique, respectueuse de l'environnement du fait de son faible bilan carbone. Et pour cause : le bilan carbone d'un chauffage bois est d'environ 26 g/kWh de CO2 émis contre 200 à 600 pour l’électricité et le fioul ! Globalement, le bois en bûches est plus polluant que le bois sous forme de pellets, ce dernier étant recyclé, procurant une combustion optimisée (moins d'humidité) et étant associé à des appareils fermés de type poêle à pellets ou chaudière granulés. Pour mieux comprendre l'impact environnemental du chauffage au bois, intéressons-nous aux notions de neutralité carbone, de rendement et de pollution du chauffage.

Bilan carbone du chauffage au bois : la biomasse est-elle polluante ?

Le bilan carbone d'un chauffage au bois s'apprécie en premier lieu au niveau de l'énergie nécessaire à son fonctionnement. Contrairement aux pompes à chaleur, les équipements fonctionnant au bois ne nécessitent pas de fluide frigorigène néfaste pour l'environnement. La combustion traditionnelle permet de fournir un volume calorifique suffisant à l'habitation.

Quant au bois, il est l'une des seules énergies que l'on pourrait presque qualifier de neutre en carbone. Au cours de son cycle de vie, un arbre absorbe énormément de dioxyde de carbone. En étant brûlé, le bois libère le carbone absorbé qui est donc rejeté dans l’atmosphère. Cela signifie qu’en brûlant, le bois rejette du CO2 mais n’en ajoute pas à l’atmosphère : on parle de carbone biogénique et non de carbone fossile ! Quant au CO2 rejeté par les autres énergies fossiles, il était auparavant emmagasiné dans la terre, avant d'être rejeté par l'atmosphère, surchargeant cette dernière.

Bilan carbone du chauffage bois : quel impact a le développement de la biomasse sur nos forêts ?

Selon un rapport datant de 2020, la surface forestière française continue de croître d'environ 5 % par an. Similairement, la filière bois-énergie a connu un boom : +50 % entre 1985 et 2019, portant les prélèvements annuels de bois à environ 45 millions de m3 de bois par an. Ceci est notamment dû à la gestion responsable des forêts d'où provient le bois français. Gérées durablement, elles impliquent que lorsqu'un arbre coupé, son équivalent soit replanté. C'est l'idéal pour réduire le bilan carbone du chauffage bois.

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Quels sont les polluants du chauffage au bois ?

A l'heure actuelle, les équipements les plus récents de chauffage au bois n'émettent que très peu de polluants. Il est toutefois important de connaître les substances potentiellement dégagées par le bois en ccombustion, notamment dans le cadre de l'utilisation d'un foyer ouvert. La liste est longue, avec notamment des particules fines, du monoxyde de carbone, des oxydes d’azote, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, des composés organiques volatils et du dioxyde de soufre.

  • PF -> Particules fines

  • CO -> Monoxyde de carbone

  • NOx -> Oxydes d'azotes

  • COV -> Composés organiques volatils dont le benzène

  • HAP -> Hydrocarbures aromatiques polycycliques

On retrouve dans la fumée issue de la combustion du bois du monoxyde de carbone, des oxydes d’azote et des composés organiques volatiles. Ces derniers, les COV, sont très néfastes et réagissent avec les oxydes d’azote pour former de l’ozone. C’est ainsi que l’on aboutit parfois à la formation d’un nuage, le fameux « smog » qui peut s’installer au-dessus des villes.

Aussi, Les arbres absorbent de nombreux types de polluants atmosphériques d’origine humaine et ces substances s’accumulent dans la fibre du bois. En conséquence, la combustion du bois issu de ces arbres libère ces toxines concentrées dans l’air… benzène, formaldéhyde et benzopyrène se retrouvent donc dans l’air que nous respirons.

Le bois que vous utilisez pour vous chauffer échappe à ces polluants ? Non ! Le bois utilisé pour les bûches ou les granulés de poêles à bois disponibles dans le commerce contiennent souvent des niveaux élevés de formaldéhyde et de biphényles polychlorés, appelés BPC. Prudence donc, lorsque vous choisirez le prochain bois de chauffage de votre foyer ouvert.

Pourquoi le sujet du bilan carbone du chauffage au bois et de ses polluants est-il important ?

Selon l'ADEME, 82 % des émissions de particules fines liées au chauffage à bois sont causées par les foyers ouverts à bûches.

Ceux-ci sont effectivement très polluants et émettent énormément de particules fines. Une étude a notamment montré qu’un foyer ouvert utilisé comme chauffage principal relativement âgé (équipement antérieur à 2002) peut produire jusqu’à 90 kg de particules fines par an. A l’inverse, un appareil récent avec foyer fermé et labellisé « Flamme Verte » 5 étoiles ne génère lui que 3 kg de particules fines sur une année. Sensibiliser les particuliers à cette réalité en les orientant vers des équipements de chauffage au bois moins énergivores et plus responsables est donc primordial.

Car, contrairement à d’autres modes de chauffage, les polluants émis par le bois dans le cadre de l'utilisation de foyers ouverts restent pour la plupart dans l’air intérieur. Tous les composés préalablement cités, pris de manière indépendante ou combinée, ont des conséquences sur notre santé. Il s’agit de polluants qui peuvent irriter les voies respiratoires, être des neurotoxiques et mener à l’asphyxie. Certains de ces polluants sont également cancérigènes. Certaines études parlent également de maladies cardio-vasculaires et respiratoires, d’apparition de troubles pour la reproduction ou encore de problèmes de développement chez les enfants. Les infections respiratoires et notamment les risques de pneumonie sont importants.

Très peu d’études se sont penchées sur leur devenir dans la maison ou l’appartement une fois la combustion réalisée. Il s’agit pourtant d’un point capital. Alors que d’autres chauffages rejettent les polluants dans l’air extérieur, le bois émet une pollution intérieure. Ne négligeons pas ce point !

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Comment réduire la pollution du chauffage au bois ?

La plus radicale des options consiste bien entendu à changer de système de chauffage en basculant sur des équipements plus récents à biomasse individuelle : chaudière à granulés, notamment. Si ce n'est pas possible, essayez de privilégier la cheminée à foyer fermé. Vous décuplerez le rendement de votre chauffage, bénéficierez de réductions sur la facture énergétique et contribuerez à réduire drastiquement le bilan carbone de votre chauffage bois !

Deuxième bon réflexe à adopter : respecter les entretiens recommandés et veiller à toujours disposer d’une installation de qualité. Il s’agit d’une recommandation de base, d’un principe de bon sens, mais il est important de veiller au fonctionnement optimal de votre appareil de chauffage au bois pour en maximiser les performances et le rendement… et en limiter les effets polluants ! Il est recommandé de nettoyer chaque semaine un insert ou un poêle, et de réaliser un ramonage de conduit de fumée au moins deux fois par an (dont une fois pendant la saison hivernale).

Enfin, ne négligez pas l’essence et la qualité du bois que vous choisissez pour vous chauffer. Les pellets doivent constituer votre première option. Si tel n'est pas possible, gardez en tête plusieurs éléments :

  • Le bois ne doit pas être trop humide et il est préférable de choisir des petites bûches plutôt que des morceaux de bois trop importants. Le bois qui a plus de 20 % d’humidité est impropre au chauffage.

  • Privilégiez tant que possible l’utilisation de bois durs tels que le chêne et le merisier. Ils sont recommandés car ces bois brûlent plus lentement et dégagent moins de fumée.

  • Évitez de brûler le bois de récupération, et notamment du bois de palettes ou issu de chantiers. Ce bois peut en effet être traité et rejeter de nombreux polluants lors de la combustion.

Finalement, seul le bois de chauffage sec qui a été séché à l’extérieur pendant au moins six mois après avoir été coupé doit être brûlé.

Le chauffage au bois est-il aussi économique qu'écologique ?

Comme tout système de chauffage classique, une chaudière à bois utilise un combustible, dont les calories sont transmises ensuite à un système émetteur de chaleur, pouvant se limiter à des radiateurs ou être composé par exemple d’un plancher chauffant. En étant raccordé à un système complet, le chauffage au bois peut également permettre la production d’eau chaude sanitaire.

Pourquoi le chauffage au bois est-il si souvent vanté pour ses vertus ? Car il apporte au sein d’un logement une source de chaleur traditionnelle et agréable. Surtout, le combustible bois est le plus économique disponible sur le marché et ce, malgré les très fortes hausses des prix constatées sur les énergies depuis la crise énergétique de 2022. A titre d'exemple, là où le prix des pellets avoisinnait les 3 à 6 €/15 kg en 2021, il s'élèvait déjà entre 10 et 15 €/15kg à la mi-2022.

Finalement, choisir un chauffage au bois est une démarche écoresponsable en cela qu'il s'agit de l'une des énergies les moins polluantes pour nos intérieurs. Bien que moins bon marché qu'auparavant, le bois constitue toujours le combustible le moins onéreux. Rappelons enfin que les appareils à biomasse individuelle sont plus largement financés par les aides de l'Etat que les modèles utilisant les énergies fossiles, comme la chaudière THPE.

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