La classe E du DPE : une mauvaise performance énergétique
Le DPE de classe E est représentatif d’un logement très peu économe en énergie. Il est caractérisé par de mauvaises performances énergétiques, fréquemment associées à des déperditions de chaleur telles que le coût à l’usage d’un logement classé E est généralement supérieur à 1 700 € par an. Si votre classe DPE est E, mieux vaut vous orienter rapidement vers des travaux de réfection.
Quels sont les seuils de performances énergétiques d’un
logement de classe E ?
Si un logement au DPE de classe E n’est pas encore considéré comme une passoire thermique aux yeux de l’Etat, il n’en reste pas moins très énergivore.
Si l’on se réfère aux seuils de performances du nouveau DPE depuis 2021, voici ce qu’il faut savoir.
Notons que les DPE de classe E, F ou G voient leurs seuils modulés pour les logements qui se situent à plus de 800 mètres d’altitude et dans les zones climatiques suivantes : H1b, H1c, H2d (zones dites froides). Si votre logement est concerné, les nouveaux seuils à prendre en compte sont les suivants :
390 kWh/m²/an (contre 330 habituellement),
80 kg CO2eq/m².an (contre 70 habituellement).
Performances moyennes d’isolation dans un logement noté E ou moins
Comme évoqué, un logement au DPE de classe E est généralement caractérisé par une isolation très peu efficiente. Le diagnostiqueur immobilier détermine la qualité de l’isolation de chaque partie de l’enveloppe en se basant sur des seuils prédéfinis. On peut estimer qu’un la classe E a une isolation moyenne à insuffisante.
Selon les chiffres communiqués par l’ADEME, le DPE de classe E est le deuxième DPE majoritaire en France, sur les résidences principales. Cette classe concerne 24 % du parc total, soit 6,96 millions de résidences.
Le DPE de classe E en France
L’un des faits révélateurs sur le DPE de classe E, c’est qu’on en enregistre beaucoup plus sur les maisons que sur les appartements, et sur les superficies plus réduites (moins de 30 m², à 27,8 %). La tendance est inverse pour les classes énergétiques plus basses (A, B, C, D) qui sont plus répandues dans les appartements de grande superficie.
Aussi, 30,8 % des logements construits entre 1919 et 1948 sont de classe E. Sans surprise, la part de DPE de classe E dans les logements plus récents diminue fortement…
Logement au DPE classe E : bientôt interdit à la location ?
Le gouvernement encadre de plus en plus les transactions immobilières relatives aux logements énergivores (E, F, G). Objectif : inciter à la réhabilitation massive du parc immobilier en contraignant les propriétaires sur le montant de leurs loyers ou encore sur la mise en location de leur bien.
Depuis 2023, tous les logements classés F ou G doivent faire l’objet d’une rénovation énergétique si le propriétaire souhaite y augmenter son loyer. Les logements DPE de classe E, presque autant énergivores, sont également ciblés par le gouvernement et seront interdits à la location d’ici à 2034 ! Ainsi, si votre logement est classé E, mieux vaut envisager dès à présent une rénovation globale, sur la base des recommandations effectuées par le diagnostiqueur énergétique.