La classe F du DPE : un logement très énergivore
Le Diagnostic de Performance Energétique a entre autres pour objectif de classer le logement sur une échelle de notation entre A et G, G étant caractéristique de très piètres performances énergétiques. Le DPE classe F désigne donc un logement très énergivore, considéré comme une passoire thermique. Ces logements, très coûteux à l’usage, ont un impact environnemental négatif et doivent en priorité faire l’objet d’une rénovation énergétique. Objectifs : réduire la précarité énergétique et l’empreinte carbone du logement tout en améliorant le confort thermique de ses habitants. Apprenons-en plus sur cette classe du DPE.
DPE de classe F : quelle est la consommation énergétique du logement ?
A chaque classe énergétique correspond un seuil de consommation d’énergie primaire et un seuil d’émissions de gaz à effet de serre. Avant le 1er juillet 2021, ces seuils étaient bien distincts : le DPE comportait donc deux étiquettes de performances et deux notes. Avec le nouveau DPE, ces deux étiquettes ont désormais fusionné : une seule note persiste.
Voici les seuils correspondant au DPE de classe F.
Attention : pour les logements énergivores classés situés en zone H1b, H1c et H2d et à plus de 800 mètres d’altitude, ces seuils sont revus à la hausse.
Il s’agit de s’adapter aux contraintes réelles de ces habitations dont les besoins énergétiques sont plus forts. Ainsi, pour tous les logements concernés, les seuils à respecter sont les suivants.
En France, on remarque que ces logements énergivores sont les plus représentés dans les départements des terres et montagneux (Cantal à 46 %, Creuse et Nièvre à plus de 40 %…). A contrario, on compte généralement moins de 10 % de logements énergivores (F, G) autour de la façade Atlantique ou Méditerranéenne.
En France, le DPE F concerne environ 11 % du parc immobilier résidentiel (résidences principales), soit près de 3,20 millions de logements.
Etat des lieux des logements au DPE F en France
Selon les chiffres communiqués par l’ADEME, il ressort que les logements les plus petits sont les plus énergivores : près de 36 % des résidences principales de moins de 30 m² sont classées F ou G sur l’étiquette énergétique !
Quelques chiffres
Sans surprise, les logements les plus anciens sont aussi davantage concernés par l’étiquette énergie F puisqu’ils ont été construits à une époque où les réglementations thermiques n’étaient pas en vigueur, notamment :
26,9 % des biens construits avant 1919 sont classés F,
19,2 % des biens construits entre 1919 et 1948 sont classés F.
Enfin, les logements au DPE F sont généralement privés : le parc social est en moyenne beaucoup moins énergivore (7 % ou moins d’étiquettes F ou G seulement).