Isolation des murs enterrés, le détail pour de bonnes performances thermiques
En France, le secteur du bâtiment est encore responsable de près de 42 % de la consommation énergétique et de 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Réduire cet empreinte carbone passe en partie par une isolation optimale du logement, garantissant une réduction du gaspillage énergétique et un meilleur confort de vie. Selon l'âge de votre propriété, il s'agit d'optimiser la résistance thermique des combles, de la toiture ou encore des murs, un travail en profondeur qui vous permettra de réduire drastiquement les ponts thermiques. L'isolation des murs enterrés est également primordiale, afin d'assurer une continuité d'isolation thermique, résister à l’humidité et aux infiltrations d’eau. Comment réaliser l'isolation des murs enterrés (aussi appelés murs de soubassement) par l’intérieur et par l’extérieur ? On utilisera une isolation de fondation, une isolation périphérique (de l'assise et de la dalle) ou bien une isolation des murs enterrés par l'intérieur. Apprenons-en plus sur ces méthodes d'isolation des murs enterrés.
Comment faut-il isoler les murs enterrés ?
L’isolation des murs enterrés d’une maison peut se faire de deux manières. Comme pour les murs extérieurs, les murs de soubassement peuvent être isolés par l’intérieur ou par l’extérieur. De manière générale, il est toujours fortement recommandé d’isoler les murs enterrés par l’extérieur. En effet, cette méthode est de loin la plus performante. Elle est donc conseillée pour les constructions neuves. Quant à l’isolation des murs enterrés par l’intérieur, elle est plus adaptée aux rénovations d’anciennes maisons, par exemple, lorsque l'accessibilité des murs n'est pas optimale. Quelle que soit la méthode, une isolation des murs enterrés coûtera généralement entre 50 et 90 €/m².
L'isolation des murs enterrés par l'intérieur
L’isolation des murs enterrés par l’intérieur est une solution moins coûteuse, mais son inconvénient principal est la perte d’espace habitable, outre ses performances de protection thermique inférieures à celles d’une isolation par l’extérieur. Si votre maison a été construite sans prendre en compte l’isolation du soubassement, vous devez maintenant isoler les murs enterrés par l’intérieur. Cependant, il faut d’abord faire attention à régler les problèmes d’étanchéité avant de procéder à l’isolation des murs enterrés par l’intérieur. En effet, l’humidité nuit à la stabilité et à la solidité d’une construction.
Il existe plusieurs manières de faire l’isolation par l’intérieur. La pose d’une double cloison en bois ou en métal ou la pose d’une plaque de parement contre la face intérieure du mur enterré sont parmi les méthodes les plus courantes. En ce qui concerne l’isolant de la double cloison ou de la plaque de parement, plusieurs matériaux tels que la laine de roche, la laine de verre ou encore la mousse phénolique se retrouvent souvent dans l’isolation des murs enterrés par l’intérieur.
Isoler ses murs enterrés par l'extérieur
Méthode et matériaux pour une bonne étanchéité
Pour les constructions neuves, l’isolation des murs enterrés par l’extérieur est toujours la solution la plus adaptée, puisqu’elle offre la meilleure protection thermique tout en évitant de perdre de la surface habitable. Mais comment assurer l'étanchéité d'un mur extérieur enterré ? Si l'accessibilité de vos murs est propice, vous pouvez opter pour l'application d'un système d'étanchéité spécifique de type membrane bitumée. S'en suit la pose du matériau isolant choisi (en panneau) puis l'ajout d'une membrane de protection, dédiée à protéger la couche isolante des intempéries extérieures.
La couverture isolante de murs enterrés a pour objectif principal d'assurer l'étanchéité de la partie basse de votre bâti. C'est pourquoi il est essentiel, lors du choix du matériau isolant, d'opter pour un produit aux fortes performances étanches. Les isolants utilisés dans le cas de l'isolation extérieure de murs enterrés sont de type simple ou complexe.
Les isolants simples sont les matériaux à base de polystyrène extrudé ou expansé (PSE) qui peuvent facilement se coller aux murs enterrés à l'aide du matérial adéquat.
Les isolants complexes sont composés de plusieurs couches. Celles-ci contiennent des matériaux anti-compression, des matériaux isolants et des systèmes d’étanchéité.
Parmi les matériaux les plus utilisés, la chaux, le chanvre et le liège expansé permettent d’isoler les fondations tout en évitant les infiltrations d’eau. Ce dernier dispose de très bonnes capacités de régulation de température et d'humidité. Quant à la chaux et au chanvre, ces isolants propices à l'isolation des murs enterrés ont l'avantage d'être particulièrement respirants. Voici généralement l'épaisseur recommandée pour une isolation extérieure des murs enterrés :
Liège expansé : entre 15 et 20 cm
Polyuréthane : entre 8 et 13 cm
Chaux : environ 10 cm
Laine de chanvre : 15 à 19 cm
A noter : La face extérieure des murs enterrés doit toujours être recouverte d’un enduit pour résister aux remontées capillaires (humidité) venues du sol.
Les murs enterrés, qu'est-ce que c'est ?
Comme leur nom l’indique, les murs enterrés correspondent à la partie inférieure d’une maison qui est partiellement ou complètement enterrée. Cette partie est spécifiquement appelée le soubassement. Les murs enterrés reposent donc directement sur les fondations de la maison. Ils s’étendent des fondations jusqu’au niveau du plancher bas. Ces murs sont ainsi essentiels pour soutenir les murs porteurs, mais aussi les murs de façade.
Il existe trois types de soubassements.
Le soubassement de type hérisson qui est le moins coûteux à réaliser, puisque le sol du rez-de-chaussée de la maison est directement posé sur les fondations.
Le soubassement de type vide sanitaire est utilisé pour limiter les risques d’inondations et d’infiltrations d’eau en laissant un espace de 20 cm au minimum entre le sol et les fondations.
Le soubassement de type sous-sol. Bien qu’il soit très répandu, il s’agit également du type de murs enterrés le plus coûteux puisqu’il est nécessaire de creuser le sol afin d’aménager de l’espace potentiellement habitable.
Pourquoi faut-il isoler les murs enterrés ?
Un mur enterré représente évidemment davantage de contraintes qu’un mur extérieur exposé, par exemple. Il doit être capable de résister à la pression hydrostatique de l’eau quand il est situé plus bas que le niveau de la nappe phréatique. En plus de devoir être résistants à l’eau, les murs de soubassement doivent aussi présenter une protection thermique suffisante pour maintenir le confort thermique des occupants du logement. En effet, ils sont directement en contact avec le froid du sol, lequel peut facilement remonter vers les pièces de vie.
Des murs de soubassement mal isolés peuvent être à l’origine de l’apparition de ponts thermiques. Ces derniers sont alors responsables de déperditions thermiques plus ou moins conséquentes. À titre d’exemple, les combles peuvent représenter jusqu’à 30 % de déperditions thermiques tandis que les murs extérieurs peuvent en représenter jusqu’à 25 % et le plancher jusqu’à 10 %. De manière générale, les déperditions thermiques au niveau des murs enterrés peuvent représenter entre 5 et 10 % du total des pertes de chaleur.
Pour une maison, les pertes de chaleur ont plusieurs conséquences. Tout d’abord, cela impacte le confort de vie des occupants de la maison en le dégradant. D’ailleurs, une mauvaise isolation ne se ressent pas qu’en hiver, mais aussi en été lorsque la fraîcheur n’est pas conservée à l’intérieur de la maison.
Les déperditions thermiques d’une maison entraînent également une surconsommation d’énergie puisqu’il faut généralement augmenter la puissance du chauffage pour pallier les pertes de chaleur. Cette surconsommation entraîne une augmentation du montant de votre facture de chauffage. L’isolation des murs de soubassement permet ainsi de réaliser des économies d’énergie. Il est absolument primordial de prendre cette problématique à bras le corps, en phase de construction comme en phase de rénovation.