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Isolation des murs et RT 2012 : les normes de rénovation énergétique

Les murs et parois de votre logement sont directement impactés par le froid, l’humidité et la chaleur. Il est donc essentiel de les isoler correctement pour améliorer le confort de vie des occupants du logement tout en réduisant au maximum les déperditions thermiques. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, aussi appelée ADEME, les murs peuvent être responsables de jusqu’à 25 % de pertes de chaleur. Si vous vous apprêtez à construire votre maison neuve, vous devez vous assurer de respecter les réglementations thermiques en vigueur. La RT 2012 était en vigueur jusqu'au 31 décembre 2021, avant d'être remplacée par la RE 2020 depuis 2022. Abordons le sujet de l'isolation des murs, de la RT 2012 et de la RE 2020 pour bien comprendre les exigences actuelles en matière d'isolation des parois verticales.

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Qu'est-ce que la RT 2012 ?

Avant toute chose, il est important de préciser que l’acronyme RT correspond à la réglementation thermique. La RT2012 succède aux RT 2005, RT 2000, RT 1988 et RT 1974 et affiche un véritable virage en matière de performances énergétiques attendues. À titre de comparaison, les performances énergétiques globales d'un bâti neuf sont environ trois fois supérieures à celles attendues pour la RT 2005.

La RT 2012 a pour objectif de maximiser les performances énergétiques globales des constructions neuves, via la définition d'un plafond légal de consommation d’énergie primaire. La valeur de celui-ci est de 50 kWhep/(m².an), un indicateur modulé en fonction de la zone climatique de l'habitation ou encore de sa surface (à titre de comparaison, la RT 2020 fixe une dépense énergétique inférieure à 0 kWhep/(m².an) pour tous les bâtiments à énergie positive ou BEPOS).

A noter : améliorer les performances énergétiques de votre logement, cela passe aussi par l'éco-rénovation. Dans ce cadre, notez que les travaux d'isolation des murs en intérieur ou en extérieur sont éligibles à la prime CEE isolation des murs.

Je construis et souhaite réaliser mon isolation : RT 2012 ou RE 2020 ?

Devant être remplacée au 1er janvier 2021, la RT 2012 a finalement été décalée jusqu'au 1er janvier 2022, avant de laisser sa place à la RE 2020. Ainsi :

  • Tous les chantiers de construction dont le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2022 ont pour obligation de respecter la réglementation thermique de 2012.

  • Les projets dont le permis de construire a été déposé après le 1er janvier 2022 doivent respecter les nouvelles exigences thermiques.

Notons que la RE 2020 (réglementation environnementale), encore plus ambitieuse, se distingue des anciennes réglementations par sa prise en compte de l'ensemble des émissions du bâtiment et son impact environnemental, notamment.

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Pourquoi corréler isolation des murs et RT 2012 ?

L’isolation des murs d’un logement a un impact considérable sur les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitat, ce pourquoi isolation des murs et RT 2012 sont intimement liés.

Avec la RE 2020, l’isolation des murs peut d’autant plus être mise sur le devant de la scène, avec l’apparition de l’indicateur de confort d’été. Celui-ci définit des seuils de température “acceptables” à “inconfortables” pour l’occupant. Ces seuils sont de 26 °C la nuit, et de 26 à 28 °C la journée et peuvent varier d’une journée à l’autre. Après une succession de journées chaudes, le corps a par exemple eu la possibilité de s’adapter, et supportera plus facilement un seuil de 28°C, contre 26°C auparavant (ne s’applique pas la nuit). Cet indicateur de confort d’été, également pris en compte dans le cadre de la nouvelle version du DPE de 2021, est l’un des nombreux critères différenciants entre la RT 2012 et la RE 2020.

Isolation des murs et RT 2012 : qu'est-ce qu'il faut savoir ?

Les murs extérieurs de votre logement se doivent de respecter les conditions de la norme 2012 pour être parfaitement réglementaires. Pour obtenir une consommation en énergie primaire inférieure à 50 kWhep/(m².an), il faut faire attention à la résistance thermique de l’isolation, mais aussi à son épaisseur, à sa capacité à réduire les ponts thermiques et à son étanchéité face aux infiltrations d’air. Il est d'ailleurs important de préciser que la RT 2012 n’impose pas de critère spécifique pour chaque partie de votre logement. En effet, la RT 2012 vise à améliorer la performance énergétique globale du logement et non la performance individuelle des murs extérieurs.

Coefficient Bbio (Indicateur de Besoin BIOclimatique), isolation et RT 2012

Isolation et RT 2012 sont particulièrement liés, surtout lorsque l'on s'intéresse à l'indicateur de besoin bioclimatique, l'un des critères d'exigence de la réglementation thermique (avec le confort d'été et la consommation d'énergie primaire). Le Bbio caractérise le bâti selon sa conception bioclimatique, et diffère selon la structure de chaque logement (surface, présence de combles, localisation géographique, etc.).

En la matière, on distingue les habitations CE1 (pouvant se passer de climatisation), des logements CE2 (dans lesquels le besoin en climatisation est réel). Pour être conforme à la RT 2012, le Bbio de votre habitation neuve ne doit pas être supérieur au Bbiomax fixé selon les caractéristiques du logement et qui est généralement compris entre 80 et 120 points. La méthode de calcul du Bbio est la suivante : (2 x besoin en chauffage) + (5 x besoin en éclairage) + (2 x besoin en refroidissement). Isoler vos parois opaques est essentiel dans le cadre de l'optimisation de l'indicateur Bbio !

A noter : la RE 2020 intensifie davantage les critères d'exigence liés au Bbio, en prenant en compte de façon systématique les besoins en froid de l'habitation, même si aucun système de climatisation/rafraîchissement n'est installé. Seule l'étude thermique relative à votre projet de construction comporte la preuve d'un Bbio inférieur au Bbiomax. Cette étude doit être jointe à tout dossier de permis de construire.

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La résistance thermique : un indispensable pour une isolation RT 2012 conforme

La résistance thermique « R » de l’isolant des murs extérieurs se mesure en m².K/W. Elle sert à déterminer la capacité d’un isolant à résister au flux de chaleur. Ainsi, plus la valeur de « R » est importante, plus l’isolant en question est efficace contre le froid en hiver et la chaleur en été.

De plus, il faut savoir que la résistance thermique d’un isolant peut être modifiée en augmentant l’épaisseur de celui-ci (en millimètre) ou en réduisant sa conductivité thermique. D’ailleurs, cette valeur mesure la faculté de l’isolant à conduire la chaleur. Plus elle est élevée, moins l’isolant est efficace.

Pour respecter la RT 2012, les murs extérieurs de votre logement doivent perpétuellement avoir une résistance thermique supérieure ou égale à 4 m².K/W (et jusqu'à 9 m².K/W). En moyenne, elle doit être supérieure à 4 m².K/W pour les sols et supérieure à 8 m².K/W pour la toiture ou les combles.

L’épaisseur de l’isolant

Comme son nom l’indique, l’épaisseur de l’isolant sert à déterminer l’épaisseur qui va être utilisée afin de respecter les valeurs minimales et maximales de la résistance thermique dans le cadre de la réglementation thermique de 2012. Pour les murs extérieurs de votre logement, l’épaisseur de leur isolant doit être comprise entre 8 et 30 cm, ceci pour atteindre les critères de résistance thermique abordés précédemment. Un isolant d’une épaisseur correcte qui respecte la fourchette autorisée de la résistance thermique permet automatiquement de réduire les ponts thermiques dans le cadre de la RT 2012.

L’étanchéité aux infiltrations d’air

Enfin, l’un des changements majeurs de la réglementation thermique de 2012 correspond à l’étanchéité de l’isolant face aux infiltrations d’air. Ces dernières peuvent être responsables de jusqu’à 50 % de surconsommation d’énergie pour le chauffage. Pour être conformes à la RT 2012, les murs extérieurs doivent contribuer à ne pas dépasser la limite de la perméabilité globale à l’air de votre logement. Pour les maisons, celle-ci est de 0,6 m3 par heure et par unité de surface habitable, soit de 0,6 m3/h.m². En habitat collectif, cette perméabilité à l'air doit être au maximum de 1 m3.

Saviez-vous que les ponts thermiques d’un logement isolé représentent jusqu’à 25 % de la consommation en chauffage ? Grâce à la RT 2012, les constructions neuves affichent désormais un potentiel d'économies d’énergie conséquent, d'autant plus renforcé depuis l'entrée en vigueur de la RE 2020. La recherche de telles performances implique certes des chantiers de construction au coût plus élevé (entre 10 et 30 %), mais ces dernières sont indispensables dans le cadre d'une stratégie de transition énergétique du parc immobilier. N'oublions pas que le gouvernement tient le cap d'un objectif de neutralité carbone, d'ici à 2050.